Vacant depuis mai 2019 et le limogeage de Pierre-Claver Maganga Moussavou, le poste de vice-président, qui consiste à « assister » le chef de l’Etat, a été pourvu ce lundi 9 janvier. C’est Rose Christiane Ossouka Raponda qui l’occupe désormais.
Celle qui était depuis juillet 2019 premier ministre monte encore en grade.
Âgée de 59 ans, Rose Christiane Ossouka Raponda a été nommé lundi 9 janvier vice-présidente du Gabon.
C’est le secrétaire général de la Présidence, Jean-Yves Teale, qui l’a annoncé dans un communiqué lu à la radio et à la télévision en milieu d’après-midi.
Première femme à avoir été maire de Libreville, puis ministre de la Défense et premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda est également la première femme a accéder au prestigieux poste de vice-présidente au Gabon.
« C’est un signal puissant envoyé à toutes les femmes de ce pays. Et ça vient conforter les efforts du Gabon en la matière », commente cette responsable d’association. En Afrique, le Gabon est considéré comme l’un des trois pays où la promotion des femmes dans l’espace public a le plus progressé en dix ans.
Sobriété et efficacité
Economiste de formation, issue de la communauté Mpongwe de l’Estuaire, Mme Ossouka Raponda a, depuis sa nomination à la Primature mi-2019, fait la démonstration de son style, tout en sobriété, et de son efficacité.
A la tête du gouvernement gabonais, elle a surmonté avec succès la crise de la Covid-19, lancé le Plan d’accélération de la transformation (PAT), remis de l’ordre dans les finances publiques (la dette passera de 2019 à 2023 de plus de 70 % du PIB à moins de 55 %) et remis à la plat le système social (CNSS, CNAMGS…) qui en avait bien besoin.
Loyauté
« Elle a également fait la démonstration de sa loyauté […] Contrairement à d’autres, elle n’a pas de double agenda », confiait il y a quelques mois un proche du président.
Autant de qualités qui ont fait de Rose Christiane Ossouka Raponda une candidate naturelle au poste de vice-président, le 2ème dans l’ordre protocolaire au Gabon.
