Christian Patrichi Tanasa, a, lors de son procès ce 18 juillet 2022, reconnu devant la cour criminelle spécialisée de Libreville, avoir procédé à des décaissements sans retenu de la société dont il avait la charge.
Devant les juges avec ses co-accusés pour répondre des chefs d’accusations qui pèsent sur lui, l’ex administrateur directeur général de la GOC, Christian Patrichi a fait des grandes révélations aux sujets de décaissement de sommes faramineuses à son bénéfice. Tanasa a admis que seul lui et Ayong Kondje avaient droit à la signature de décaissement et que si son collaborateur ne pouvait décaisser que jusqu’à 100 millions maximum, que lui n’avait « aucune limite sur les décaissements ».
En effet, comme l’a indiqué la cour durant l’audience, le train de vie de Patrichi Tanasa avait considérablement augmenté depuis qu’il avait été nommé à ce poste. « Ses biens ont prospéré et il était d’une générosité énervante », a martelé le président. Quoi de plus normal avec un salaire mensuel de 20 millions. Selon ses aveux, il se serait offert une maison à 600 millions, acheté une dizaines d’hectares de terre et de véhicules estimés à plus de 200 millions. Sans oublier des engins de terrassement pour sa localité d’une valeur de 300 millions
Face à toutes ses actions préjudiciables, le ministère public a requis 15 ans de prison et 100 millions de FCFA d’amende contre l’ancien patron de Gabon Oil Company, Patrichi Christina Tanasa. Notons qu’à l’issue des plaidoiries de la défense, l’affaire sera mise en délibéré. Les avocats de la défense sont en pleines plaidoiries pour casser ce réquisitoire. Selon une source judiciaire, la décision de la Cour sera rendue « entre vendredi et le tout début de semaine prochaine ».