Le coordinateur général des affaires présidentielles s’est entretenu hier, lundi 5 octobre, avec les responsables de la task force sur le règlement de la dette intérieure, créée en juin dernier. Occasion pour lui de se rendre compte que 241 milliards étaient injustifiés.
A l’issue d’un entretien avec la taskforce sur la dette intérieure, mise en place en juin dernier, Noureddin Bongo Valentin a indiqué que les « résultats provisoires (étaient) probants. »
« Sur la part de la dette déjà auditée, les 2/3 ne sont pas justifiés et a donc été abandonnés par les créanciers », a-t-il précisé, en soulignant que « le reste leur sera réglé avec diligence ».
Le porte-parole de la Présidence, Jessye Ella Ekogha, qui l’accompagnait, a expliqué « en cette période de relance où les acteurs économiques doivent être soutenus, il est important que l’Etat s’acquitte des dettes qu’il a contractées en particulier auprès des entreprises locales, qui sont des PME en majorité. » Et d’insister sur le fait que « l’une des forces du Gabon est d’honorer en toutes circonstances sa parole. C’est ce qui fait sa crédibilité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Après avoir longtemps laissé filer sa dette intérieure, le Gabon s’est résolu à se saisir pleinement du sujet. « Sous l’impulsion du président Ali Bongo, conseillé en ce sens par le coordinateur général des affaires présidentielles », précise une source proche du dossier. La stratégie des autorités gabonaises consiste à apurer rapidement la dette à travers un audit indépendant et contradictoire, qui permet de faire le départ entre la part revendiquée mais qui n’est pas justifiée et celle qui est avérée et qui fait alors l’objet d’un règlement dans les meilleures délais.
En outre, les relations avec les entreprises, locales comme internationales, ont sensiblement évoluées. Contrairement aux pratiques en cours jusque dans un passé récent, chaque contrat entre l’Etat et les entreprises contractantes est dûment vérifié, de même que l’existence de contreparties réelles. En contrepartie, les délais de paiement, autrefois très extensibles, ont été fortement réduits. Quant à la pratique des impayés, elle a été totalement supprimée.
Autant d’éléments de nature à renforcer la confiance entre l’Etat gabonais et les opérateurs économiques, locaux comme internationaux.