Alors qu’une liberté provisoire s’ouvrait pour le syndicaliste, Jean Rémy Yama, celui-ci, qui est accusé d’abus de confiance, d’escroquerie et de détournement de fonds, dans l’affaire SCI Serpentin dont il était le gérant, a vu sa requête rejetée et voici pourquoi.
En l’espèce, si Jean Rémy Yama a été placé en détention préventive, c’est en raison d’un précédent. Craignant d’être convoqué par la Justice en 2019 après ses propos injurieux et mensongers à l’encontre du président de la République (« Ali Bongo est mort », n’avait-il pas craint de déclarer), l’intéressé s’était enfuit en France avant de ne revenir au Gabon que plusieurs mois après.
Le fait que Jean Rémy Yama souhaite quitter le Gabon semble d’autant plus avéré que celui-ci, via son avocat Anges Kevin Nzigou, a tenté d’obtenir une évacuation sanitaire, arguant du fait que l’appareil qui lui permettrait de lutter contre l’apnée du sommeil dont il serait affecté ne pourrait être réglé qu’à… l’étranger. Un argument – une grosse ficelle, disent certains – rejeté par la Justice gabonaise lors de sa demande de placement en liberté provisoire accordée la semaine dernière mais à laquelle le procureur de la République s’est opposé en faisant appel.