À la barre ce lundi à son tour pour des faits de détournement et autres charges, l’ancien porte-parole de la Présidence de la République, Ike Ngouoni, a fait des révélations sur des accords de non agression passés avec plusieurs médias de l’opposition en contrepartie de billets de banque.
La raison de l’acharnement de certains médias sur les actions du gouvernement et du chef de l’État gabonais viennent d’être justifiées lors du procès de Ike Ngouoni ce lundi. En effet, l’ancien porte-parole de la Présidence a dévoilé le deal qu’il avait avec plusieurs directeurs de médias privés. Selon lui, plusieurs médias pro opposition gabonaise étaient régulièrement payés pour ne plus « attaquer la famille du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba ». Il s’agit de Gabon média Time, l’Aube, le Mbandja ou encore Echos du Nord pour ne citer que ceux-là qui recevaient mensuellement des sous pour un silence total. Il s’agit de plusieurs millions par mois et par organe de presse qui ont été distribués juste pour les soumettre.
On comprend aisément mieux pourquoi durant un certain temps, ces soit disant médias de l’opposition qui avaient pourtant la langue bien pendue et le verbe facile pour médire sur l’Exécutif étaient soudain devenu docile et ne crachaient plus dans la soupe. « Normal, la bouche était trop pleine. Ne dit-on pas que l’on ne parle pas la bouche pleine ? » a ricané une source proche du dossier. Les vivres coupés, et le ventre creux, ces médias qui ont vu leur habitude stoppées avec l’arrivée d’un nouveau porte parole se sont souvenus comme par hasard de leur don de médisance.