Ce weekend, le Rassemblement pour la modernité (RPM) tenait son premier congrès ordinaire. Pour son président, Alexandre Barro Chambrier, cette manifestation se voulait une démonstration de force. Il lui fallait prouver sa capacité à rassembler dans son camp. Pari à demi réussi.
Si Alexandre Barro Chambrier s’en est probablement mieux tiré que Paulette Missambo, la présidente de l’Union nationale (UN) qui, une semaine plus tôt, tenait son congrès, l’opposant, qui se rêve en leader de sa famille politique à l’occasion de la présidentielle de 2023, est toutefois loin d’avoir fait le plein de ralliement à l’occasion de son congrès.
Il y a certes ceux qui sont venus, à l’instar de Paul-Marie Gondjout, chouchou des militants de l’UN et grand rival de Paulette Missambo, désormais président de l’UNI (Union nationale initiale).
Il y a également ceux qui réservent leur réponse et font planer le suspense. C’est le cas en particulier de Jean Ping, le leader de la CNR, au domicile duquel Barro Chambrier s’est rendu mercredi dernier, à 48 heures du début de son congrès. Avec pour objectif d’arracher au leader de la CNR une parole susceptible d’inférer qu’il l’adouberait en 2023. Mais pour l’heure Ping, qui ne se représentera surement pas l’année prochaine mais qui se rêve en faiseur de Roi, ne dit mot, préférant ressasser le passé plutôt qu’évoquer l’avenir. « Il fait monter les enchères », explique un de ses ex-lieutenants, rallié depuis à l’opposition.
Enfin, il y a ceux qui, discrètement ou ostensiblement, ont tenu à faire savoir que, bien que convié par ABC au congrès du RPM, ils ont décliné l’invitation. C’est le cas du pasteur Mike Jocktane, le président de Gabon Nouveau (GN), l’un des premiers à s’être porté candidat à la présidentielle de 2023. C’est également le cas de Me Louis-Gaston Mayila, le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR).
Mais surtout de Paulette Missambo. « Se rendre au congrès du RPM, ç’aurait été donner le signal que l’on se rangeait derrière Alexandre Barro Chambrier. Or, ça n’est pas à l’ordre du jour », confie l’un des soutiens de la présidente de l’UN.
A l’évidence, pour parvenir à faire l’union, il reste à l’opposition encore beaucoup de chemin à parcourir…